Informations

Partager

Avec le CEDEST, la qualité de l’air au travail s’évalue !

Prévention du risque chimique

Sur le littoral nord, la zone d’emploi de Dunkerque est marquée par l’extension continue de son complexe industrialo-portuaire, avec une forte présence de la sidérurgie, la métallurgie, l’énergie, la chimie, la maintenance industrielle et la logistique. Service de santé au travail, le CEDEST (Centre pour le développement de la santé au travail) y développe une offre de services adaptée aux besoins de ses 4 000 entreprises adhérentes.

Les enjeux

La Zone d’emploi de Dunkerque regroupe 59 communes et 253 400 habitants. Elle représente 96 300 emplois dont 66 200 en secteurs concurrentiels. 45 % des emplois régionaux de la métallurgie y sont concentrés . Association sans but lucratif, le CEDEST remplit des missions de conseils auprès des employeurs et des salariés. Pour mener à bien ces missions, le CEDEST s’est doté d’un pôle médical (médecins du travail, médecins collaborateurs, infirmiers-ières de santé au travail, secrétaires médicales), d’un pôle prévention (assistantes en santé au travail, techniciens hygiène sécurité – amiante, soudure, secouriste, électrique, ergonomie, métrologie-, ergonome et toxicologue) et d’un pôle administratif. Des partenaires externes (assistantes sociales, psychologues du travail, ergonomes, ingénieurs en prévention des risques/toxicologues) apportent leurs contributions, en fonction des besoins des entreprises.

La problématique « soudure »

La prévention des risques liés aux fumées de soudage et d’oxycoupage constitue un des axes du projet de service du CEDEST. Amina Addi est ingénieure toxicologue industrielle au CEDEST. Elle développe une offre pour la prévention des risques chimiques. Elle intervient dans les entreprises adhérentes, en liaison avec le médecin du travail concerné. « Nous avons régulièrement des demandes d’analyses atmosphériques pour les postes de soudure et d’oxycoupage. Nous ne sommes pas organisme accrédité dans le contrôle des normes d’exposition. Nos mesures sont réalisées à titre indicatif ».

L’accompagnement du CEDEST

Amina Addi poursuit : « Récemment, je suis intervenue sur des postes d’oxycoupage. Dans un premier temps, je réalise une première visite d’entreprise qui me permet de comprendre les différents procédés et d’observer l’activité en situation réelle de travail. L’objectif est de définir la stratégie de prélèvement d’air la plus fiable en tenant compte des groupes homogènes d’exposition. Puis je procède au choix des capteurs individuels que porteront les salariés ; dans le cas présent, ces capteurs ont permis le dosage des poussières totales, du fer, du manganèse et du chrome hexavalent, selon des protocoles rigoureux et approuvés. Enfin, je procède aux prélèvements atmosphériques. Pour ma part, je reste sur place pendant que les salariés portent les capteurs : ceci permet de relever les tâches réalisées le jour des mesures et ainsi corréler par la suite les taux mesurés avec l’activité réalisée ». Pour le Dr Jean-Francis Lepoutre, médecin du travail au CEDEST : « Nous croisons ainsi les expertises techniques et médicales. C’est essentiel ! et nos rendus de résultat se font auprès de la direction et des salariés ». Responsable Qualité Hygiène Sécurité et Environnement pour TMS international, Fatima El Markai témoigne : « Nous avons une collaboration continue en santé au travail avec les équipes du CEDEST : ils connaissent notre activité et leurs spécialistes nous apportent compétences et regards extérieurs ».

À savoir !

Poussières et santé

La toxicité des poussières est liée à leurs compositions et leurs diamètres. Plus elles sont fines, plus leurs composants peuvent atteindre les alvéoles pulmonaires et passer dans la circulation sanguine. Une fois dans le sang, ces composants peuvent atteindre le foie, les reins, le cerveau, etc. Attention ! Les poussières ne provoquent donc pas que de la toux… En novembre 2019, l’Anses propose la valeur limite de 5 à 4 mg/m3 pour les poussières dites sans effet spécifique.

(Publié dans le N°49 : Pénibilité: les exosquelettes débarquent !) le 21/02/2020

Partager