Suivi de santé au travail, conseils et expertise, veille et actions, maintien dans l’emploi

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Dans le cadre de missions confiées par la loi1, votre service interentreprises de santé au travail est agréé par la DIRECCTE pour :

• Vous conseiller (employeurs et salariés) sur les dispositions et mesures nécessaires afin :

- d’éviter ou de diminuer les risques professionnels,
- d’améliorer les conditions de travail,
- de prévenir la consommation d’alcool et de drogue sur le lieu de travail,
- de prévenir le harcèlement sexuel ou moral,
- de prévenir ou de réduire la pénibilité au travail,
- de prévenir la désinsertion professionnelle,
- de contribuer au maintien dans l’emploi des travailleurs.

• Assurer la surveillance de l’état de santé des salariés en fonction des risques concernant leur sécurité et leur santé au travail, de la pénibilité au travail et de leur âge.
• Participer au suivi et contribuer à la traçabilité des expositions professionnelles au sein de votre entreprise et à la veille sanitaire.
• Conduire des actions de santé au travail, dans le but de préserver la santé physique et mentale des travailleurs tout au long de leur parcours professionnel. Percevant les cotisations obligatoires des entreprises adhérentes, les services interentreprises de santé au travail sont des organismes sans but lucratif. Leur conseil d’administration est paritaire, composé à nombre égal de représentants des employeurs et de représentants des salariés. Le président est un représentant employeur ; le trésorier est un représentant salarié. La qualité du dialogue social est ici essentielle.

1 Loi n° 2011-867 du 20 juillet 2011 relative à l’organisation de la médecine du travail et Loi n° 2012-954 du 6 août 2012 relative au harcèlement sexuel (article 7). Voir aussi Loi n°2010-1330 du 9 novembre 2010 portant réforme des retraites.

suivi

François Désérable, directeur de l’ASMIS (Santé au Travail de la Somme)…
Une autre approche de la prévention

« Passer du dépistage individuel à la réduction du risque collectif »

«On nous demande de privilégier la prévention primaire collective par rapport à la prévention secondaire individuelle. En d’autres termes : nous devons aider les entreprises à supprimer ou à réduire le risque, plutôt que de dépister des pathologies avérées » nous explique François Désérable, directeur de l’ASMIS (Santé au Travail de la Somme). «Nous devons participer à l’évaluation et la réduction des risques professionnels pour préserver la santé du salarié. Le médecin du travail reste donc essentiel et indispensable. Mais son métier évolue. Nous devons répondre aux attentes de nos adhérents. Schématiquement, les petites entreprises sont surtout demandeuses d’aide à l’évaluation des risques et de conseils en prévention. Les grandes entreprises sont demandeuses de suivi médical. Les moyennes entreprises sont demandeuses de l’ensemble de nos prestations : aide et conseil pour la prévention et suivi de santé au travail des salariés. Par rapport au Plan National Santé Travail, nous intervenons sur les quatre principaux champs : les expositions aux produits cancérogènes-mutagènes-toxiques pour la reproduction qui sont majeurs et à effets différés, les TMS qui constituent 70 % des Maladies Professionnelles, la prévention des risques psychosociaux en réponse à une vraie demande sociale, la route qui est le premier risque mortel au travail. Et enfin, l’une de nos priorités est d’aider les entreprises à prévenir ou à réduire la pénibilité au travail. C’est dire la diversité de nos domaines d’intervention et de nos compétences. »

sante

Alain Cuisse, directeur général de l’AST 62-59 (Santé au Travail d’Arras, Bethune, Hénin et Lens)
Même en TPE/ PME

“La prévention coûte 12 fois moins cher que la réparation”

« Une étude a récemment démontré que le coût annuel moyen des arrêts de travail et de la réparation s’élevait à 1 200 € alors que celui dépensé pour la prévention d’un salarié ne représente que 100 € : comparez ce coût à celui de l’entretien annuel de votre chaudière, de votre ordinateur etc… En plus des drames humains que cela représente, n’est-il donc pas plus bénéfique d’investir dans la prévention pour réduire à terme le coût des absences et de la réparation ? Il est toutefois certain que si rien n’est mis en place, ce coût de la réparation continuera de croître en séduisant de ce fait la compétitivité des entreprises qui supportent cette charge. Dans ce contexte, la réforme permet de développer la prévention collective et c’est un grand pas en avant. À contrario, je regrette que l’obligation de délivrer des aptitudes persiste car le temps qui y sera consacré par nos équipes les empêchera de se consacrer totalement au développement d’une santé au travail plus efficace. Pour apporter une véritable valeur ajoutée aux entreprises et à leurs salariés, nos services doivent travailler ensemble pour créer des socles communs de conseil en prévention au bénéfice notamment des TPE et des PME.”

travail

Paule Lebecq, directrice de l’ASTAV (Santé au Travail de Valenciennes)
Un changement de mentalité

« Nous devons miser sur les échanges et la communication »

«Pour l’application de la loi du 20 juillet 2011, relative à l’organisation de la médecine du travail, nous sommes encore en attente de plusieurs décrets et circulaires » nous explique Paule Lebecq, directrice de l’ASTAV (Santé au Travail de Valenciennes). «Mais cette loi s’inscrit dans une évolution progressive et un changement de mentalité dans lequel nous sommes déjà engagés. Par exemple, l’évolution sur le plan immobilier doit être réfléchie pour permettre de prendre en compte les activités et les nouveaux métiers des Services ( sur le plan fonctionnel et architectural). Nous investissons donc, dès à présent, dans des locaux modernes, qui seront à disposition des entreprises adhérentes pour des réunions d’information, des formations, et des réunions de travail avec nos équipes de santé au travail. Nous devons recevoir un salarié en préservant la confidentialité de l’entretien de santé au travail ou de la visite médicale, qui doivent se dérouler dans de bonnes conditions. Nous devons être reconnus en apportant des services de haute qualité auprès des entreprises et de leurs salariés. Tout est basé sur la qualité de l’échange avec l’entreprise, ses salariés et notre équipe pluridisciplinaire. De même, communication et échanges doivent s’étendre à l’ensemble des organismes de prévention. Aujourd’hui, personne ne peut travailler « tout seul dans son coin », il faut être solidaire et un travail interservices est indispensable».

veille

Christophe Géneau, directeur de l’ASTIL 62 (Santé au Travail de Calais-Boulogne-Le Touquet)
Une nouvelle logique

« Il est temps de sortir de la visite médicale»

« En France, le nombre de médecins du travail est en chute libre. Notre région est particulièrement concernée, malgré une population des plus denses de France. Soyons clairs : la médecine du travail est devenue la « formalité impossible ». Il est temps qu’une nouvelle loi intervienne, qui intègre la réalité du terrain ; la Réforme apporte un début de solution. » nous explique Monsieur Christophe Géneau, secrétaire général d’ASTIL 62 (Santé au Travail Calais-Boulogne-Le Touquet). «Le médecin du travail n’est pas là uniquement pour régler le problème administratif de l’aptitude médicale au poste de travail. Nous devons tous réfléchir autrement. L’inspection du travail ne doit plus exiger des entreprises de fournir les avis d’aptitude qu’elles ne peuvent obtenir… faute de médecins du travail en nombre suffisant pour les délivrer ! Pour l’année universitaire 2012-2013, 30 nouveaux médecins du travail seront formés pour l’ensemble de la France par le concours spécial d’internat (contre 40 l’année précédente)… Nous devons sortir d’une situation kafkaïenne : des contraintes réglementaires accrues qui mobilisent de plus en plus les médecins du travail, quand dans le même temps il est impossible ne serait-ce que de remplacer les départs en retraite. Nous devons donc changer de logiciel. A l’instar d’une société de services, nous devons entrer dans une logique de conseil expert, pour aider les entreprises à développer la prévention collective. Pour atteindre cet objectif, au sein de nos conseils d’administration, désormais paritaires, les partenaires sociaux doivent s’appuyer sur un dialogue constructif.

actions

Véronique Alexandre, directrice du CEDEST (Santé au Travail de Dunkerque)
Dialoguer en direct

Les « petits déjeuners Santé Travail »

Depuis mars 2010, Véronique Alexandre, directrice du CEDEST (Santé au Travail de Dunkerque) invite régulièrement les chefs d’entreprise à un « petit déjeuner santé travail », de 8 h 30 à 10 heures. Au début, 10 à 15 chefs d’entreprise se présentaient. Actuellement, ils sont 20 à 30, avec un pic à 50 participants en juillet dernier, tous secteurs d’activité confondus. Elle les reçoit avec deux assistantes en santé au travail, qui assurent la gestion des invitations, l’accueil et la remise de documentation. «J’ai opté pour un dialogue direct, en toute transparence » explique Véronique Alexandre. « Tout est basé sur l’échange. Les chefs d’entreprise comprennent alors nos difficultés, face à la chute du nombre de médecins du travail. Ils comprennent mieux ce que nous pouvons développer avec la loi de juillet 2011. Se comprendre et dialoguer, c’est essentiel. Nous abordons calmement la question de nos responsabilités respectives : leurs demandes de visites médicales et notre capacité à les réaliser . A chaque petit déjeuner, les Assistantes Santé Travail (AST) sont présentes pour recueillir les souhaits d’intervention et plusieurs rendez-vous sont pris. Les suites à donner sont vues avec le médecin du travail concerné. Des petits déjeuners thématiques se mettent en place. Premier thème abordé : la pénibilité Les entreprises sont partantes pour un dialogue direct ».

maintien

Alain Thomas, directeur de MTA (Santé au Travail de l’Aisne)
Savoir coopérer

« Le travail en réseau est plus que jamais nécessaire»

Pour Alain Thomas, directeur de la Santé au Travail de l’Aisne (MTA) «Projets et Réseaux sont les maîtres mots de la réforme. Et de l’avenir. De plus en plus, le service interentreprises de santé au travail doit travailler en mode projet avec ses adhérents. Ces projets doivent être en cohérence avec les orientations définies, par l’état, au niveau régional ou national, à travers les Plans Nationaux et Régionaux de Santé au Travail. Ces projets peuvent concerner une entreprise, un groupe d’entreprises ou une branche professionnelle. Ceci passe par un véritable travail en réseau entre tous les acteurs de la prévention. Il importe aussi de ne pas refaire ce qui a déjà été fait ailleurs. Dans un souci d’économie et d’efficacité, dans l’intérêt des salariés concernés. Il y a déjà des expériences réussies. Par exemple le dispositif EVREST permet de mettre à disposition des partenaires sociaux une connaissance statistique des états de santé ressentis par les salariés. Ces statistiques permettent d’établir des comparaisons et de se situer en démarche de projet. Autre exemple : il existe de nombreuses approches par branches professionnelles. Il est temps de les partager. Mais il faut que tout le monde joue le jeu. En travaillant ainsi, les entreprises et leurs salariés bénéficieront de prestations de plus en plus abouties et performantes. »

emploi

Louis-Marie Hardy, directeur de Pôle Santé Travail Métropole Nord
Les équipes de santé au travail

« De nouvelles compétences autour du médecin du travail »

Pour Louis-Marie Hardy, directeur de PÔLE SANTÉ TRAVAIL Métropole Nord, « la constitution d’équipes locales de santé au travail apporte toujours plus de compétences autour du médecin du travail ». Louis-Marie Hardy précise : « Celui-ci peut alors être très en amont pour la prévention des risques professionnels auprès des entreprises et de leurs salariés. Le médecin du travail devient alors un manager d’équipe, pour mener des actions de santé au travail au sein des entreprises ou des branches professionnelles. Pour le suivi individuel de santé au travail des salariés, il peut bénéficier de la collaboration d’un(e) infirmier(ière) de santé au travail. Chacun étant dans ses compétences propres. Le tandem ainsi formé permet de continuer à suivre chaque salarié dans un contexte de pénurie de médecins du travail. Pour les actions en entreprise, le médecin du travail bénéficie de la collaboration des assistant(e)s en santé au travail. En fonction des besoins rencontrés, il peut faire appel à d’autres professionnels spécialisés : ergonomes, toxicologues, psychologues du travail, statisticiens, assistantes sociales, etc. La secrétaire médicale voit aussi son métier évoluer. Au-delà de la prise de rendez-vous, elle aide sur le plan administratif le médecin du travail sur l’ensemble de ses actions. Le travail d’équipe, c’est l’avenir de la santé au travail. Au service des entreprises et de leurs salariés.

(Publié dans le N°20 : La Santé au Travail succède à la Médecine du Travail BIENVENUE !) le 01/10/2012

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