Maîtrise des risques, que savoir ?

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Sur la route, à la maison ou au travail, les efforts doivent être permanents pour maîtriser les risques et éviter les dangers. On ne peut plus vendre une maison, sans diagnostic certifié. C’est quand l’accident est arrivé, que les assurances (et les juges) demandent de prouver que tout avait été fait pour éviter le danger… Voici quelques pistes pour agir sans attendre.

Qui doit le faire ?

La loi est claire : c’est le chef d’entreprise qui est responsable de l’évaluation des risques au travail. C’est normal, il est responsable de tout dans son entreprise, sinon… il ne serait pas chef ! Mais il doit faire cette évaluation en concertation avec les salariés et/ou leurs représentants. C’est également la loi qui le dit. Et c’est un « plus » pour l’entreprise. Le Service de Santé au Travail peut aider le chef d’entreprise, mais ne peut pas faire à sa place.

Où sont les risques ?

Les risques sont multiples. Ils sont parfois évidents. Ils sont parfois cachés. On parle aujourd’hui de risques physiques, chimiques, biologiques ou organisationnels. Les risques attendent un jour de s’exprimer par une maladie, un accident ou une défaillance. Maîtriser un risque, c’est s’en occuper… avant qu’il ne s’occupe de vous.

Comment faire ?

Pour commencer, on réalise un inventaire ou une identification. Cette liste est le premier pas d’un diagnostic de risques. A partir de cette liste, on peut déjà hiérarchiser sur de simples critères. On fait alors les premiers pas d’une évaluation des risques, qui peut aller, selon les besoins, à un mesurage de l’exposition. Par exemple, on peut faire une dosimétrie de bruit. On comprend que les méthodes sont plus légères en cas d’inventaire, plus lourdes en cas d’évaluation.

Pour faire quoi ?

A partir d’un relevé lisible et compréhensible par tous, on peut commencer à raisonner prévention. Il s’agit d’identifier les mesures de correction nécessaires pour réduire le danger, voire supprimer le risque à la source. Ces mesures peuvent être techniques ou organisationnelles. Elles peuvent se mettre en place progressivement, selon un programme de prévention clairement énoncé.

Cette démarche est-elle obligatoire ?

Oui. Trois fois oui. Si le résultat de l’évaluation des risques n’est pas transcrit dans un « document unique » le chef d’entreprise risque – c’est le cas de le dire – une sanction pénale. On ne plaisante pas avec l’exposition aux risques des salariés ni avec leur santé.

A noter

Un best-seller : plus de 200 000 exemplaires diffusés !

En se lançant dans l’élaboration d’un guide pour l’élaboration du document unique, l’ASMIS (Santé au Travail d’Amiens) ne se doutait pas de son futur succès d’édition. Ce document comprend une méthode en trois étapes et des fiches synthétiques d’inventaire de risque

Les artisans ne sont pas oubliés

Dans le Nord, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, l’Union Professionnelle Artisanale et la Direction Régionale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle se sont associées pour apporter un appui technique gratuit à travers des documents et réunions d’informations, ainsi que des groupes de travail.

(Publié dans le N°1 : Santé au Travail, les changements) le 05/01/2008

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