Equipements de protections individuelle: bien choisir avant d’acheter

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Dans une entreprise, c’est comme à la maison, aucune dépense n’est anodine. Et plus l’entreprise est petite, plus cet adage est vécu au quotidien. Dans une petite entreprise, point n’est besoin, en effet, de se réunir à plusieurs, pour faire un point des dépenses. Les comptes sont dans la tête du chef d’entreprise, chaque jour qui passe. Dans le même temps, la concertation est plus facile avec le(s) salarié(s), quand on est peu nombreux.

equipement

Et voici, une des clés de voûte de la réussite d’un achat d’Equipements de Protection Individuelle (EPI) : la consultation des salariés. On va entendre par « réussite de l’achat » une chose a priori simple : avoir la certitude que les EPI seront portés…Perdre sa main au travail est un des accidents les plus graves. Et des plus coûteux. Pour le salarié. Pour l’entreprise. Pour l’Assurance Maladie. Et quand des chirurgiens aident les médecins du travail et les industriels à développer la prévention, les chiffres sont là. Le nombre d’intervention pour accident grave baisse… Comme quoi empêcher les accidents sauve aussi des mains. C’est moins spectaculaire. Mais c’est moins cher… Ca y est. Il faut acheter des Equipements de Protection Individuelle. Encore une dépense. Mais pas besoin de se poser dix mille questions. L’intérêt de cette dépense ne se discute pas. La réglementation et le bon sens s’imposent. En complément de la maîtrise du risque à la source et de la prévention collective, les EPI s’imposent. A travers celle de ses salariés, c’est la santé de l’entreprise qui est en jeu. Lunettes de sécurité, casques de chantier, casques anti-bruit ou bouchons d’oreilles, gants et vêtements de sécurité, harnais, chaussures de sécurité, masques respiratoire, etc… Pour chaque risque, le choix ne manque pas. Et les prix « ne rigolent pas ». Voici trois conseils simples qu’il est bon de rappeler.

1 – Informer les salariés

Informer les salariés est la première des choses à entreprendre. Ceci permet de réfléchir avec eux sur l’exposition aux risques. Leurs perceptions des risques, leurs suggestions dans l’organisation du travail et leurs propositions pour la réalisation des tâches se révèlent toujours très précieuses. Bien sûr, il faut que chacune des parties (employeur et salariés) mise sur le dialogue et la confiance. Ce dialogue permet de mettre en commun les connaissances des risques. Pour l’artisan qui fait le même boulot au quotidien que ses salariés, c’est plus facile. Ce dialogue est le premier pas dans une prise de conscience partagée des risques. Pour vous y aider, votre médecin du travail est là.

2 – Associer les experts indépendants

Faire venir le médecin du travail, ou l’un de ses collaborateurs, permet d’avoir accès au regard et aux connaissances du spécialiste. Et ce spécialiste est indépendant des fournisseurs. Il peut aider l’entreprise dans l’évaluation objective des risques et des dangers. Il peut participer à l’information des salariés et du chef d’entreprise. Il peut les guider dans le dédale des types et des modèles disponibles, sans prendre parti pour un fournisseur donné. Il connaît les normes et certifications à appliquer.

3 – Essayer les équipements

Enfin, au moment du choix d’un fournisseur, il ne faut pas hésiter à demander des modèles à essayer si cela apparait utile. En effet, seul l’usage en situation réelle permet au salarié, au chef d’entreprise et au médecin du travail d’avoir la certitude d’une efficacité pleine et entière de l’achat.

(Publié dans le N°10 : Bien au boulot, bien dans ma vie ?) le 15/05/2010

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