Objectif : 1 000 salariés volontaires pour une étude « risque cardiovasculaire et travail » !

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Dans les années à venir, la prévention, plus que le soin, permettra de réduire le nombre de morts liées à une maladie ou à un accident cardiovasculaire. C’est démontré», nous précise d’emblée le docteur Stamatis Klonaris, médecin du Travail à l’ASTAV (Association pour la Santé au Travail de l’Arrondissement de Valenciennes). Dans le cadre de son Projet Pluriannuel de Service1, l’ASTAV va lancer une étude sur les relations entre travail et risque cardiovasculaire. Les salariés de ses entreprises adhérentes seront invités à répondre à un questionnaire lors de leur prochaine visite médicale…

risque

Tout le monde est concerné, de près ou de loin par le risque cardiovasculaire », nous dit le docteur Stamatis Klonaris. « Face à un risque, le médecin du travail et son équipe ont une mission de conseil spécialisé, d’étude et de veille sanitaire. C’est pourquoi, nous lancerons à la rentrée prochaine, une enquête ouverte à chaque salarié volontaire, quel que soit son secteur d’activité. L’anonymat du salarié et de son entreprise sont préservés».

A l’occasion de la visite médicale

« Nous avons, outre notre activité de préventeurs en santé au travail, une mission d’étude et de veille sanitaire »

C’est à l’occasion de leur visite médicale (visite systématique, visite de reprise ou de préreprise, les salariés des entreprises adhérentes à l’ASTAV seront invités à participer à l’étude, dès la rentrée prochaine. Chaque salarié sera libre de répondre ou de ne pas répondre. En salle d’attente, le salarié peut remplir un auto-questionnaire d’évaluation de son stress et de son degré de sédentarité. En visite médicale, après quelques données relatives à l’âge, au sexe et à l’activité professionnelle, le questionnaire recueille des informations simples sur le profil de risque professionnel : manutention, posture, bruit, vibration, travail posté, travail de nuit… Puis, il fait la synthèse des facteurs individuels de risque cardiovasculaire personnel : tabac, hypertension, diabète, cholestérol,…. Le secteur d’activité sera identifié par le code NAF de l’entreprise. L’anonymat concerne autant le salarié que son entreprise.

Une première étape

Pour le docteur Stamatis Klonaris, « Il s’agit de mieux cerner le profil de risque cardiovasculaire des travailleurs que nous suivons en visite et de voir si on observe des associations entre des facteurs de risques professionnels et cardiovasculaires. En fonction de ses conclusions, cette étude pourrait déboucher sur un travail scientifique plus élaboré ».

1 – Depuis la loi du 20 juillet 2011, applicable au 1er juillet 2012, les Services Interentreprises de Santé au Travail doivent élaborer un Projet pluriannuel de service qui définit des priorités collectives ; il est remis à la Direction des Entreprises, de la Concurrence et de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE) dans le cadre de la procédure de renouvellement d’agrément.

Cette étude a été conçue par un groupe de travail pluridisciplinaire :
Catherine ANDRE, AST
Daniel BROEKAERT , médecin
Anne BUSCH, médecin
Sébastien CRU CQ, médecin
Evelyne DANGHIN, médecin
Béatrice DROUET, psychologue
Sabrina HUVELLE, ergonome
Stamatis KLONARIS, médecin
Florence MEURA NT, médecin
Laurence NONCLERCQ, médecin
Delphine PRINCE, médecin
Liliane RENAUD, ergonome
Mélanie SCULIER, AST

(Publié dans le N°23 : Coeur au travail : ça palpite pour moi !) le 22/07/2013

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