Réduire l’usage nocif de l’alcool

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Plan d’action européen 2012-2020

Le toilettage du Code du travail en France vis-à-vis de l’introduction d’alcool sur les lieux de travail (voir vos droits vos devoirs page 10) intervient à un moment où l’OMS met en oeuvre son Plan d’action européen visant à réduire l’usage nocif de l’alcool. Ce plan considère notamment que «_ sur le lieu de travail, l’abus d’alcool et l’alcoolisme ponctuel immodéré accroissent le risque de problèmes tels que l’absentéisme, la faible productivité et un comportement inapproprié, et peuvent également augmenter le risque de troubles de la consommation d’alcool et de dépendance à l’alcool_ ». Autrement dit, c’est la fin des « pots de l’amitié » pris sur les lieux de travail. C’est aussi un consensus international pour réaffrmer que la prévention de la dépendance à l’alcool concerne chacun d’entre nous à chaque instant.

alcool en entreprise En septembre 2011, les 53 Etats membres du Comité régional Europe de l’OMS ont approuvé le Plan d’action européen visant à réduire l’usage nocif de l’alcool 2012-2020. Ce plan propose des options aux états membres pour réduire l’usage nocif de l’alcool. « Usage nocif » : il ne s’agit donc pas de proscrire l’usage de l’alcool, mais de réduire les modes de consommations qui sont nocifs à la santé. Le Plan présente une liste d’indicateurs et de contrôles, permettant le suivi de la mise en oeuvre des options. Ceci illustre, s’il le fallait, le pragmatisme et la précision des propositions. Ce plan est en parfaite cohérence avec la Stratégie mondiale adoptée par l’OMS en mai 2010.

20 % des adultes en Europe

Au niveau mondial, la moitié de la population consomme de l’alcool. Celui-ci constitue la troisième cause de mortalité prématurée. C’est dire sa nocivité. Pour l’OMS, la Région européenne reste la région au monde accusant les plus hauts niveaux de consommation d’alcool et de méfaits liés à ce dernier. Pour exemple, la consommation excessive d’alcool touche plus de 20 % des adultes en Europe, soit le taux le plus élevé du monde. Jusqu’à trois personnes sur dix peuvent compter un gros buveur dans leur famille ou parmi leurs connaissances…

Agir sur le lieu de travail

Pour l’OMS, les actions menées dans les communautés (ex. : lieux de travail, établissements scolaires et pédagogiques,…) peuvent aboutir à des changements de comportements collectifs si elles sont menées de manière coordonnée et cohérente avec les campagnes d’information du public. Elles nécessitent des partenariats pour renforcer les capacités d’actions. Elles nécessitent également un leadership soutenu à différents niveaux de la société.

Alcool en milieu professionnel

Sur les années 2012-2020, l’OMS propose que le nombre de lieux de travail et d’employeurs qui appliquent des politiques et des programmes en matière « d’alcool en milieu professionnel » augmente progressivement. Sous cet angle, il doit être pris en compte que plusieurs facteurs structurels sur le lieu de travail, dont le niveau élevé de stress et la faible satisfaction professionnelle, peuvent augmenter le risque de dépendance à l’alcool et de troubles liés à sa consommation. Dès lors, peuvent s’envisager la promotion de lieux de travail sans alcool, de modes de gestions adéquats du personnel, de programmes d’informations et de formation sur la consommation d’alcool.

1. Organisation Mondiale de la Santé, Bureau régional de l’Europe, Plan d’action européen visant à réduire l’usage nocif de l’alcool, Bakou, 12-15 septembre 2011 – Version française téléchargeable sur le site ww.anpaa.asso.fr>L’A.N.P.A.A.>Actualités>Alcool.

(Publié dans le N°27 : Les solvants sont partout...) le 11/08/2014

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