Mal de dos comme …

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Trois adultes sur quatre disent avoir avoir rencontré, au moins une fois dans leur vie, le mal de dos…
Un mal qui remonte sans doute à la nuit des temps. Tout au moins et fort probablement, depuis que la colonne vertébrale existe.

… dos

… Attention fragile !

mal de dos comme...

Le dos, c’est d’abord un câble souple et fragile comme de la fibre de verre, d’environ un mètre. Il donne naissance à tous les nerfs, de la tête jusqu’aux orteils. C’est la moëlle épinière, et il faut donc la protéger. Pour cela, elle est emballée dans une colonne osseuse. Mais il faut se pencher, se courber, tourner sur soi-même, etc… Cette colonne est donc découpée en 33 tranches, les vertèbres, qui s’empilent les unes sur les autres ; entre les tranches un disque amortisseur, les disques intervertébraux. L’ensemble ne tiendrait pas sans les 150 muscles, qui répondent aux commandes des nerfs. La boucle est bouclée.

… Toujours au boulot

Le dos, c’est donc essentiel, fragile et délicat. Que l’on soit bébé, en pleine croissance, dans la force de l’âge ou autre, le dos travaille en permanence. Debout, assis, allongé, à la marche, à la course, immobile, en portant quelque chose ou les mains dans les poches, c’est simple, le dos travaille toujours. Celui qui a eu mal au dos en sait quelque chose : difficile alors de trouver la bonne position, de se déplacer ou d’attraper un objet. De la fatigue naturelle du sportif (ou du déménageur du dimanche) à la lésion constituée (réversible ou irréversible), on comprend aisément que le mal de dos ait de multiples visages.

… Toujours sous pression

La posture fixe, les gestes et mouvements, les vibrations, le port d’objet mettent sous pression, chacun à sa façon, les disques intervertébraux et les vertèbres. En fonction de la posture, la compression peut être multipliée de 1 à 4, voire plus. En fonction du geste et de la posture adoptée, de la charge manutentionnée (forme et poids), la compression sur les disques intervertébraux peut monter de 100 à 800 kg. La limite communément admise est de 350 kg. C’est dire qu’il faut maîtriser les forces en jeu.

… douleur

…Passagère, dans 95 % des cas

C’est le fameux lumbago ou tour de rein, qui vous saisit sans prévenir lors d’un faux mouvement ou d’une mauvaise posture. C’est aussi le fameux torticolis, qui est venu dans la nuit sans crier gare. La douleur arrive, et elle repart. Dans un tiers des cas, elle reviendra dans l’année. Dans la majorité des cas, elle ne reviendra jamais. Le plus souvent, elle implique la mise au repos « mécanique », mais aussi la reprise rapide des mouvements.

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… Permanente dans 5 % des cas

Parfois la douleur s’installe et elle ne repart pas. On parlera de lombalgie chronique si elle est encore là au-delà de trois mois. Ceci concerne 5 % des cas de lombalgies. Se posent alors des difficultés dans la vie domestique, social et professionnelle. Selon son degré, elle peut être plus ou moins gênante, voire invalidante.

… lésions

Non, 9 fois sur 10

9 fois sur 10, les médecins ne retrouvent pas de lésions précises, devant un mal de dos. On peut faire toutes les radios du monde, il n’y a pas véritablement de lésions. Mais la douleur est bien réelle. Car c’est un problème de fonctionnement de cet ensemble complexe que sont les vertèbres, les nerfs et les muscles. Il faut attendre que tout se remette en place. A chacun sa préférence pour les traitements.

Oui, 1 fois sur 10

1 fois sur 10 au maximum, les médecins constatent une lésion précise. Elle peut être mécanique : les vertèbres et les disques intervertébraux ne sont plus à la bonne place. Lors d’un choc, il peut y avoir fissure ou fracture. Mais, les rhumatismes, les microbes peuvent aussi s’intéresser aux vertèbres. Bref, pas mal de causes. A chacun son diagnostic en fonction des causes.

(Publié dans le N°3 : Dos soit loué) le 15/07/2008

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