Des produits sur la peau, de l’air dans les poumons…

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Aujourd’hui en ville, la qualité de l’air est surveillée par des réseaux de mesure et d’alerte. La facture d’eau renseigne sur le niveau de qualité de l’eau que nous avons utilisée. Au travail aussi, il est possible de mesurer les risques et les dangers liés à ces millions de substances chimiques qui nous environnent. Impossible de faire sans elles. Autant le faire en connaissant les dangers, pour maîtriser les risques. La Santé au Travail, c’est du concret : voici trois étapes au sein desquelles votre médecin du travail ou ses collaborateurs peuvent vous aider.

des produits sur la peau, de l'air dans les poumons

1. IDENTIFIER

Tout d’abord, il est important de recenser les produits qui entrent dans l’entreprise et relever leurs conditions de stockage, d’utilisation et d’élimination
Les Fiches de Données de Sécurité et les étiquettes livrent de précieux renseignements. Elles éclairent sur les dangers potentiels. Les conditions d’utilisation révèlent les risques auxquels on s’expose. Une voiture présente un danger ; conduire expose à un risque.

2 MESURER

L’observation des postes de travail renseigne sur l’exposition réelle au risque. Dans ce cadre, il peut être utile de réaliser des analyses, pour objectiver les niveaux d’exposition. Compte tenu du coût de ces analyses, il faut réfléchir au préalable à la méthode la mieux adaptée. On peut prélever des produits ou des matériaux, recueillir la poussière redéposée sur une surface, ou capter l’air respiré.
On peut aussi étudier ce que nous avons absorbé, grâce à des prises de sang ou des recueils d’urine. Tout cela ne s’improvise pas, mais relève de protocoles précis.

3 INTERPRETER

Les résultats des observations et des éventuels dosages, demandent en général des connaissances spécialisées. La lecture de ces résultats s’effectue par rapport à des situations et des valeurs de références. Leurs interprétations s’effectuent par rapport aux postes de travail. Elles ouvrent une réflexion collective, pour choisir des solutions adaptées. Elles peuvent aussi démontrer que la prévention est efficace.

« Pour moi, c’est du temps gagné ! »

Emmanuel Boulogne est gérant d’une entreprise de fabrication de bateaux de plaisance, Boulogne Conception Marine, 7 salariés. Le Service de Santé au Travail dunkerquois (CEDEST) lui a proposé, il y a peu, la visite d’un hygiéniste pour faire un point sur l’utilisation des produits dans son entreprise.

Une action qu’il juge efficace : « J’ai pu faire le bilan des produits que nous utilisions et ceux qui n’étaient plus d’actualité. Pour moi, c’est du temps de gagné ! » Le but de l’opération étant de remplacer les substances à catégorie de risques élevés par un produit d’utilité identique mais moins dangereux.
Emmanuel Boulogne ajoute : « Les fiches de données de sécurité fournies par les fournisseurs sont loin d’être toujours lisibles. Je ne suis pas chimiste et il faut parfois avoir de vraies compétences de spécialistes pour les comprendre. La Santé au Travail les a, pourquoi ne pas en profiter !”

(Publié dans le N°3 : Dos soit loué) le 15/07/2008

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