Mon dos, ça compte !

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70 % des personnes en âge de travailler ont été victimes au moins une fois, d’un épisode de douleurs lombaires (source : CREDOC). Le mal de dos, également dénommé « mal du siècle », a plusieurs visages. On peut avoir eu mal une fois dans sa vie et être tranquille… comme on peut être gêné chaque jour, dans sa vie domestique et au travail, par son dos douloureux (voir le dossier de ce numéro d’Entreprise et Santé). Mais jetons un oeil ci-dessous sur quelques chiffres-clé.

1.Les risques

La manutention est un facteur de risque essentiel.
A ce propos, en 2003, quatre salariés sur dix manipulent des charges dans le cadre de leur travail et trois sur dix au moins deux heures par semaine. Les hommes et les ouvriers sont particulièrement exposés.
Les ouvriers de la construction et ceux de l’industrie sont en première ligne. Les métiers du tertiaire ne sont pas épargnés.

Source : DARES, Ministère du travail, des relations sociales, de la famille et de la olidarité.

En outre, les postures et le rythme de travail, les vibrations, les contraintes psychologiques peuvent aussi intervenir. Donc, le risque de « mal au dos » est partout…

2.Les coûts

Le coût de la prise en charge médicale des lombalgies pour l’Assurance Maladie en France est estimé à plus de 2 milliards d’euros. La lombalgie serait responsable de 12 millions de journées d’arrêt de travail pour maladie et 3,6 millions en accident du travail.
Sur environ 700 000 accidents du travail avec arrêt en France par an, un quart implique un mal de dos brutal, tel qu’un lumbago lors de manutention. La durée moyenne de l’arrêt est de 50 jours. Durant lesquelles l’entreprise doit trouver des solutions de substitution.

Source : d’après Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs salariés

3.Les priorités

Nul doute que la prévention du mal de dos est une priorité générale de Santé Publique.
Elle concerne la vie domestique, la vie de loisirs et la vie au travail. Au travail, compte tenu des facteurs de risques très répandus et diversifiés (ex : manutentions, vibrations, postures, contraintes psychologiques, stress), la prévention concerne tous les métiers et de très nombreuses activités.
Les ouvriers du bâtiment, les conducteurs de poids lourds, les soignants, les manutentionnaires, les livreurs peuvent constituer, bien sûr, des « cibles prioritaires ».
Il existe aussi des « cibles très spécifiques » telle que l’exposition aux vibrations.
Enfin, l’organisation du travail est aussi à prendre en compte.

(Publié dans le N°3 : Dos soit loué) le 15/07/2008

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