LES SONS… ET L’ABSENCE DE SON…ME FONT DE L’EFFET!

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Le son peut être agréable : le chant des oiseaux annonciateurs de l’été, les musiques apaisantes ou dansantes, les déclarations d’amour… Le son peut être désagréable : on parle alors de « bruit ». Tout est relatif ! Une musique assourdissante peut faire autant danser un groupe de fêtard, qu’hurler de rage leurs voisins… Et tout n’est pas lié à l’intensité, le timbre ou la puissance sonore. Par exemple, la chute régulière d’une goutte d’eau, son répétitif de faible intensité mais non désiré, peut être gênant, voire irritant… En milieu de travail, les sons sont omniprésents. Dans des espaces de bureaux, des sons de faible intensité, sans conséquence pour l’ouïe, peuvent être ressentis comme gênant. Dans les ateliers, des sons répétitifs ou impulsifs, de forte intensité, ne vont plus être « entendus » alors que leur niveau est susceptible de créer à terme des surdités irréversibles…

I. A propos d’audition

Entendre, c’est précieux pour comprendre ce qui se passe et ce qui se dit… La perte d’audition liée à un traumatisme sonore chronique (ex : discothèques ou ateliers) ou aigu (ex : tir de chasse ou atterrissage d’avion) est irréversible dès que l’oreille interne est atteinte. Il ne faut pas la confondre avec la fatigue auditive, qui est passagère (ex. : lendemain de concert).

ATTENTION : La réalisation d’un audiogramme est l’examen de premier recours qui objective une éventuelle perte d’audition. Avec votre médecin du travail, vous pouvez bénéficier d’un suivi et d’un précieux dépistage, à un stade précoce.

II. A propos de bruit au travail

Il est couramment admis que l’exposition continue à un niveau de 80 dB(A) sur 8 heures de travail met votre audition en danger. Selon l’enquête SUMER (Ministère du Travail) 25 % des ouvriers de l’industrie sont confrontés de manière régulière à des bruits dépassant 85 dB(A). Le seuil à partir duquel l’employeur doit mettre à disposition des protecteurs auditifs individuels est à présent à 80 dB(A).

ATTENTION : Retirer son casque protecteur ou ses bouchons d’oreille, ne serait-ce que quelques minutes auprès d’une machine, revient à en perdre l’efficacité pour toute la journée !

III. Quelques repères

Une surdité d’origine professionnelle, liée à une exposition répétée et journalière, apparaît insidieusement. Quand la perte d’audition est détectable, il est trop tard : le bruit a déjà fait son effet. Et celui-ci est irréversible. Il faut avoir recours à un appareil auditif, qui va utiliser les capacités restantes…

ATTENTION : si une conversation est inaudible à moins de deux mètres, votre oreille est en danger ! Et être exposé 8 heures à 80 dB(A) est aussi dangereux qu’être exposé 1 heure à 89 dB(A), ou 15 minutes à 85 dB(A). (source : INRS).

A noter !
Qualité de vie au travail et Qualité des soins.
Dans la procédure de certification des établissements de santé, la Haute Autorité de Santé (HAS) considère que le développement de la Qualité de Vie au Travail (comme définie ci-dessus par l’ANI du 19 juin 2013) est une des dimensions à prendre en compte. La qualité de Vie au Travail est un des facteurs de Qualité des soins. Tout simplement !

(Publié dans le N°30 : Audition et travail: entendre pour mieux s'entendre!) le 20/04/2015

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Dès la semaine prochaine, retrouvez un complément d’article sur l’audition au travail.