Covid-19: À PROPOS DES MASQUES
Le coronavirus SRAS-CoV-2 est respiratoire. Son habitat de prédilection est constitué par nos fosses nasales, notre gorge et nos bronches. D’où une question cruciale : faut-il porter un masque sur le visage ? A côté des masques déjà existants de type « chirurgical » et « FFP », les masques « Alternatifs en tissu » sont apparus avec l’épidémie de Covid-19.
Masque de type « chirurgical » :
Dispositif médical à usage unique (norme EN 14683). Ce type de masque évite la projection de gouttelettes par celui qui le porte et lui évite l’inhalation de gouttelettes émises par une personne en vis-à-vis. Il n’évite pas l’inhalation de très petites particules en suspension dans l’air.
Type I : efficacité de filtration bactérienne > 95 %.
Type II : efficacité de filtration bactérienne > 98 %.
Type IIR : efficacité de filtration bactérienne > 98 % et résistant aux éclaboussures.
Masque FFP :
Appareil de protection respiratoire à usage unique (norme NF EN 149). Ce type de masque évite la projection de gouttelettes par celui qui le porte et lui évite l’inhalation de gouttelettes émises par une personne en vis-à-vis. Il évite l’inhalation de particules en suspension dans l’air.
Type FFP1 : filtre au moins 80 % des aérosols (fuite totale vers l’intérieur < 22 %).
Type FFP2 : filtre au moins 94 % des aérosols (fuite totale vers l’intérieur< 8 %).
Type FFP3 : filtre au moins 99 % des aérosols (fuite totale vers l’intérieur < 2 %).
Masque « alternatif en tissu » :
Masque à usage non sanitaire (avis ANSM1 du 29 mars 20202). Également appelés masques « Grand public », ils ont une efficacité de filtration relative. Deux catégories de « masques à usage non sanitaire » ont ainsi été créées :
- Masques individuels à usage des professionnels en contact avec le public, filtrant au moins 90 % des particules de 3 millièmes de millimètre.
- Masque de protection à visée collective pour protéger l’ensemble d’un groupe, filtrant au moins 70 % des particules de 3 millièmes de millimètre.
Et la barbe ?
Pour l’INRS, une barbe (même naissante) réduit l’étanchéité du masque au visage et diminue son efficacité globale.
Attention aux « nids à microbes » !
Un masque peut devenir un nid à microbes…
Une fois en place : ne pas le toucher ! De même, respecter sa durée de vie s’il est jetable.
Le nettoyer régulièrement s’il est en tissu.
Bien ajuster son masque !
Le masque doit s’adapter à la morphologie de chacun.
Pour l’INRS, un masque mal ajusté est une passoire…
Pour en savoir plus : différents tutos sont disponibles sur inrs.fr
Et du côté de l’Afnor ?
Pensé pour les néo-fabricants de masques et les particuliers, un référentiel Afnor permet de concevoir un masque destiné à équiper toute la population saine : « Masques barrières-Guide d’exigences minimales, de méthode d’essais, de confection et d’usage – Fabrication en série et confection artisanale ».
Disponible sur afnor.org (AFNOR SPEC S76-001).
1-Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
2-Note des ministères de la Santé, du travail et de l’économie et des finances en date du 29 mars 2020
(Publié dans le N°50 : Covid-19: vers une reprise de l'activité...) le 14/04/2020