Une cotisation : des expertises techniques !

Partager

Métrologie

Grâce à son service de prévention et de santé au travail, toute entreprise peut bénéficier des conseils de techniciens ou ingénieurs HSE, de toxicologues, d’ergonomes, de psychologues, d’infirmières et assistantes santé travail, voire d’assistante sociale. Ces professionnels de sécurité et de santé au travail complètent l’expertise apportée par le médecin du travail. La loi du 2 août 2021 confirme leur importance en conférant aux services de prévention et de santé au travail une mission de conseil auprès des entreprises pour l’élaboration de leur DUERP. Ingénieur de prévention à PÔLE SANTÉ TRAVAIL Métropole Nord, Gérard Auque nous éclaire sur la place de la métrologie.

Qui vous consulte ?

Nous intervenons en liaison avec le médecin du travail pour évaluer une situation de travail et apporter des préconisations d’amélioration. Soit la demande vient du médecin du travail, soit elle vient de l’entreprise. Dans ce dernier cas, elle est validée avec le médecin du travail, dans le cadre d’un travail d’équipe.

Sur quels risques ?

En métrologie, nous évaluons l’exposition aux risques des salariés à leur poste de travail. Par exemple : le bruit (niveau sonore et dosimétrie), les vibrations (corps entier, main ou bras), ambiance lumineuse (luximètrie et luminancemètrie), ambiance climatique (température, humidité, vitesse d’air, CO/CO2).

Avec quel objectif ?

La prévention primaire. Nos préconisations porteront toujours et d’abord sur la maîtrise du risque à la source. La protection collective, avant la protection individuelle ! Il vaut mieux éliminer le risque à la source, plutôt que se protéger avec des équipements de protection individuelle. Ceux-ci sont préconisés en dernier ressort. Nous orientons l’entreprise et ses salariés sur les bonnes solutions, afin que les investissements soient efficients. Et chaque entreprise est un cas particulier !

Avec quelle particularité ?

Celle de l’équipe santé travail. Ces risques sont une des composantes d’une situation de travail. Par exemple, pour le bruit, ils aggravent un risque psychosocial, en majorant la fatigabilité de la situation de travail. Il en est de même si les ambiances lumineuses sont défectueuses. Il m’arrive de faire des préconisations concertées avec mes collègues toxicologues, ergonomes ou psychologues du travail. Tout cela se fait en dialogue étroit avec l’entreprise et sous la coordination du médecin du travail.

Votre mission est exclusivement une mission de conseil ?

Oui. Et c’est très important ! Nous ne sommes pas un organisme de contrôle. Nous sommes complémentaires. Avec nous, nos adhérents bénéficient d’un dialogue privilégié, dans le cadre d’une relation d’accompagnement personnalisé, tant auprès des salariés que de l’employeur. Pour une TPE, où le chef d’entreprise est exposé aux mêmes risques que ses salariés. La maîtrise de l’exposition au risque influe sur la vie privée. J’ai connu un artisan qui ne pouvait plus faire de la musique, sa passion, du fait de sa surdité d’origine professionnelle. Notre expérience est un atout considérable : nous sommes toujours sur le terrain !

(Publié dans le N°57 : Loi du 2 août 2021, Risques professionnels : quoi de neuf ?) le 13/01/2022

Partager