Et le SOL, dans tout ça ?

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En 2007, 720 000 accidents du travail ont été reconnus en France, au titre du Régime Général de l’Assurance Maladie, Près de 25% d’entre eux, soit 171 000, sont des accidents de plain-pied. 12 % d’entre eux, soit 88 000, sont des chutes de hauteur. Bref, dans près de 40 % des accidents du travail, on peut considérer que le traumatisme est une chute ou un choc contre un obstacle. Le sol joue un rôle parmi l’ensemble des causes ayant conduit à l’accident. Penchons-nous sur la question.

sol

Certes, un accident ne résulte pas d’une seule cause. On le sait bien avec les accidents de la circulation : la pluie, l’état de la route, le défaut de visibilité, le fait d’être pressé ou préoccupé, etc. Mais une cause peut être déterminante, favorisante ou aggravante. C’est le cas de la vitesse en automobile. L’état du sol, son entretien, la tâche effectuée, le contexte général tel que l’empressement ou le bruit qui empêche d’entendre un collègue, la qualité des chaussures par rapport au revêtement de sol sont autant de facteurs à prendre en compte dans l’analyse d’une chute de plain-pied.

Une utile classification

Les bâtiments industriels et les cuisines collectives répondent à une classification des sols P/MC selon les effets liés à différentes contraintes. P signifie performance. M situe les effets des contraintes tels les chocs, les poinçonnements, le ripage, le roulage. La classification se fait en quatre grades : de P/M1 à P/M4. C qualifie les effets des substances physico-chimiques (acides, bases, solvants, agents nettoyants, lubrifiants, autres produits). La classification se fait en trois grades : de P/C1 à P/C3. Cette classification permet d’évaluer la qualité des revêtements adoptés, en fonction de l’usage qui leur est réservé.

D’utiles obligations

Sans entrer dans le détail des textes en vigueur (code du travail, directives européennes, etc.) des obligations s’imposent. Il est recommandé, notamment dans les milieux de soins médicaux et de préparation alimentaire, que la jonction entre le sol et le mur soit arrondie. Le revêtement de sol doit être imperméable et imputrescible, facile à nettoyer et à désinfecter, étanche. Dans les laboratoires de préparation alimentaire, des points de captage des eaux de préparation ou de nettoyage sont bienvenus ; une pente de 1 à 2 % doit faciliter l’écoulement des eaux vers ce point.

Deux règles d’or

La circulation des piétons et des chariots, automoteurs ou non, doit être pensée sans risque de glissade, de choc. Le code du travail est clair : les lieux de travail doivent être aménagés de telle sorte que la circulation des piétons et des véhicules puisse se faire de manière sûre. En outre, il ne faut pas oublier le nettoyage et la maintenance dans la vie de l’entreprise. Bref, du type de sol à l’organisation du travail, il n’y a qu’un pas… vite franchi. Pour vous y aider, pensez à consulter votre Service de Santé au Travail.

(Publié dans le N°6 : Gestes répétitifs vous avez dit ) le 15/05/2009

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