Histoires de… préparateur de commandes

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Corinne Backzkowski, Ergonome PÔLE SANTÉ TRAVAIL Métropole Nord

Préparer, emballer, soulever, déplacer… le métier de préparateur de commandes n’est pas de tout repos ! Un métier physique, qui sollicite les articulations et les muscles. Mais il n’y pas là de fatalisme. Les solutions existent pour améliorer ses conditions de travail. Tour de la question avec les conseils de Corinne Baczkowski, ergonome du Service de Santé au Travail de Douai (SISTRAD).

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Du poids, tu porteras

Pour certains préparateurs de commandes, le port quotidien de charge se compte en tonnes. Voilà pourquoi, le premier point à observer pour ce type de poste est le tonnage journalier, autrement dit la quantité de colis soulevés chaque jour. Cependant, le tonnage maximum qu’un salarié peut effectuer sans porter atteinte à sa santé est variable. En effet, il dépend de deux facteurs : le poids unitaire des colis soulevés et les conditions dans lesquelles il porte sa charge. On analyse ainsi la posture, le nombre de déplacements et la répétitivité des actions.

Des kilomètres, tu ne feras pas

En allant d’une zone à une autre, le préparateur de commandes parcourt parfois des kilomètres par jour. De la même façon, sans le savoir, beaucoup d’ateliers sont organisés de telle manière qu’ils engendrent des déplacements inutiles. Plus le salarié se déplace, plus la pénibilité physique et le coût cardiaque augmentent, et avec eux, les risques pour sa santé.

De la lumière, tu trouveras

L’éclairage est aussi un élément important. Ce qui pourrait surprendre ! En quoi la luminosité a t-elle un rapport avec la santé d’un préparateur de commandes ? Tout simplement. Si la lumière n’est pas suffisante et pas assez homogène, non seulement une fatigue visuelle apparaît, mais cela peut également engendrer des postures à risque. En effet, un salarié qui doit se pencher pour lire une étiquette parce que l’entrepôt est sombre n’est a priori pas un problème. Mais si cela arrive 100 fois par jour, attention aux lombaires !

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Une température agréable, tu supporteras

Les risques liés à l’ambiance thermique ne sont pas à négliger. Une température anormalement basse n’est pas conseillée pour les articulations. De même qu’une atmosphère trop chaude augmente le coût cardiaque et les besoins en hydratation.

Aux équipements, tu veilleras!

Etat du sol, matériel vétuste, manutention inutile… si cela peut jouer sur la productivité, cela joue aussi sur la santé des salariés. Pour trouver les solutions techniques les plus adaptées à chaque entreprise, ne pas hésiter à contacter son Service de Santé au Travail. Un équipement n’étant pas forcément adapté à toutes les situations.

A l’organisation, tu t’attacheras !

La problématique du port de charge lourde s’aggrave également lorsqu’il existe une faiblesse dans l’organisation du travail. Par exemple, un manque d’encadrement, une mauvaise application du processus de production ou des règles de sécurité mal appliquées.

Mais direz-vous maintenant :
Où vais-je trouver de l’aide pour analyser la situation de mon entreprise ?
Avez-vous pensé à votre Service de Santé au Travail ?

(Publié dans le N°6 : Gestes répétitifs vous avez dit ) le 15/05/2009

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