Grippe A (H1N1) 2009 : A vos masques… Prêts, Partez !

Partager

La pandémie de grippe réveille le risque infectieux. Avec lui, les règles de base de l’hygiène se rappellent à nos bons souvenirs. Faire attention à d’éventuelles contaminations impliquent de se laver les mains régulièrement et de renforcer le nettoyage des locaux. Des règles de base de la vie collective, que nombre d’entre nous appliquent déjà, sans attendre que la grippe ne se pointe. Mais la grippe se transmet par les postillons et l’écoulement nasal. Et là, apparaissent les masques. Faut-il en acheter ? Et lesquels ?

Les images sont fortes. Des hommes masqués envahissent les médias. Ils combattent le risque infectieux de grippe. Et s’en protègent. Alors, devrions-nous faire comme eux, cet hiver 2009-2010 ? Afin de répondre à cette question, qui touche autant à nos porte-monnaie qu’à nos élégances, faisons un petit voyage au creux des textes et des normes.

masque

Les masques « chirurgicaux »

Ces masques sont utilisés en bloc opératoire. Il est donc facile de comprendre leurs rôles et leurs usages. Ils font barrière aux projections liées à la respiration, la conversation ou l’éternuement. Quand nous les portons, nous évitons donc de projeter des virus dans notre environnement. On comprend déjà que ces masques sont surtout utiles en cas de maladie, quand nous sommes infectieux pour autrui. Dans ces cas, ils sont donc conseillés, notamment à la maison. Pour protéger notre entourage immédiat.

Les masques FFP2

Sous ce sigle, se cache le masque dit « en bec de canard ». Effectivement, ces masques donnent à notre visage un aspect qui n’est pas sans rappeler ce volatile. Son rôle : nous protéger d’autrui. Il se porte donc quand on est exposé à un risque de contamination : contact avec des malades, contact avec des déchets à risques infectieux, les prélèvements ou vêtements provenant de malades. Il existe des masque FFP2 n’ayant pas la forme de « bec de canard ». Ils conviennent également, mais il est plus difficile de parler quand on en porte un. Bec de canard ou non, un masque FFP2 se reconnait au marquage FFP2 qui figure sur chaque masque.

pret

Ces masques, en milieu de travail, entrent dans le cadre général des EPI, autrement dit « les équipements de protection individuelle ». Ils constituent des obstacles à la transmission du virus et entrent donc dans les « gestes barrière » de la campagne nationale de prévention et de lutte contre la pandémie grippale. Selon les textes officiels, les masques chirurgicaux seront à disposition gratuite des malades en situation de pandémie niveau 5B ou 6 (voir encadré). Dans ce même niveau de pandémie, les masques FFP2 sont indiqués pour trois catégories de personnel : en contact étroit avec des malades ou leurs effets, en contact avec des déchets ou des ordures ménagères, en contact étroit et régulier avec le public. Enfin, rappelons, qu’en application de la circulaire DGT du 3 juillet 2009 (Ministère du Travail) l’employeur peut estimer nécessaire de proposer ou d’imposer le port des masques chirurgicaux à tout ou partie de ses salariés en fonction de l’appréciation des risques consignée dans le document unique d’évaluation des risques actualisé.

A différents niveaux, différentes mesures…

Niveau 3 A : cas humains isolés à l’étranger
Niveau 3 B : cas humains isolés en France
Niveau 4 A : début de transmission interhumaine efficace à l’étranger
Niveau 4 B : début de transmission interhumaine efficace en France
Niveau 5 A : extension géographique de la transmission interhumaine du virus
Niveau 5 B : niveau 5 A, avec extension géographique en France
Niveau 6 : Pandémie grippale
Niveau 7 : fin de vague pandémique ou de pandémie

(Publié dans le N°8 : H1N1 : Le travail ) le 15/10/2009

Partager