Mieux vaut prévenir que guérir

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L’impact économique de la grippe est lié à l’importance de l’épidémie, c’est à dire du nombre de personnes en incapacité de travailler. Aux coûts de perte de production et d’indemnisation des journées d’arrêt de travail, s’ajoutent, bien sûr, les coûts des soins. Ces derniers sont variables en fonction de la gravité de la maladie. Pour les soins, la facture s’alourdit en fonction du nombre de cas graves à prendre en charge par la médecine de ville et, éventuellement, les hôpitaux. La facture totale est donc très variable. Rendez-vous au printemps pour connaître celle de l’hiver 2009-2010 ! Explications et chiffres indicatifs.

Pour les experts de la banque mondiale, le coût économique de la pandémie de grippe A (H1N1)2009 pourrait varier de 0,7 % à 4,8 % du PIB mondial. Un tel écart est lié aux multiples facteurs qui vont influencer cet hiver l’importance des répercussions de la pandémie. Répercussions sur l’activité économique d’une part et les dépenses de santé d’autre part. Sans compter les impacts sur la vie sociale…

prévenir

Le coût des soins

En France, le coût moyen d’un cas de grippe soigné en ambulatoire (consultations et médicaments) va de 28 à 68 € ; l’écart s’explique par le degré de gravité (source enquête 2001-2008 / réseau GROG). En cas de complications, nécessitant par exemple une hospitalisation, le coût grimpe au-delà de ces sommes. Selon le Groupe d’Expertises et d’Information sur la Grippe, 2 à 8 millions de personnes de tout âge sont atteints de grippe, chaque année en France. Ceci donne une idée de la facture en soins ambulatoires. Sans compter les 1500 à 2000 décès que cause, chaque année en France, la grippe saisonnière. Devant l’arrivée d’un nouveau virus, ces chiffres deviennent des inconnues…

Les autres coûts

70 % des adultes grippés ayant un emploi ont un arrêt de travail d’une durée moyenne de 4,8 jours. Soit près d’une semaine. Ceci paraît tout à fait normal, justifié et inévitable. Chaque année, chacun s’accommode de la grippe. Au sein des entreprises, on fait avec… Et au niveau national, on estime que, bon an mal an, 2 à 12 millions de journées de travail ne sont pas réalisées du fait de la grippe. Ici aussi, l’écart s’explique par la gravité de l’épidémie, variable d’un hiver à l’autre. Et devant l’arrivée d’un nouveau virus, ces chiffres deviennent également des inconnues…

Les enjeux de la prévention

Devant de tels chiffres et de telles inconnues pour l’hiver 2009-2010, la pandémie de grippe A (H1N1)2009 met en perspective l’importance de la prévention au sein des entreprises. L’entreprise est directement concernée, dans son fonctionnement, par l’épidémie ou la pandémie de grippe. Chaque entreprise est un lieu de production, mais aussi un lieu de vie. Ce qui se dit et se fait sur les lieux de travail influe sur la vie quotidienne. Sous cet angle, la pandémie de grippe permet à chaque entreprise de peser le « poids » économique de la prévention : investir en prévention, c’est pérenniser l’outil de travail et concourir au bien-être des salariés. La grippe est l’occasion de faire le point sur la vision de l’entreprise en matière de santé au travail.

(Publié dans le N°8 : H1N1 : Le travail ) le 15/10/2009

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