Témoignages

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Imprimerie VG GOOSSENS

Quand la sécurité du consommateur rejoint celle du salarié

Sans le savoir, vous prenez peut-être, au rayon alimentation de votre magasin, une découpée, imprimée et façonnée à l’imprimerie VG GOOSSENS, située à Marcq-en-Baroeul, près de Lille. De cette entreprise, sortent des emballages pour des grands noms de l’agroalimentaire. Chez VG GOOSSENS, on imprime « sur du 300 g/m² ». C’est à dire du carton. Mais attention, les règles sont strictes. Car l’emballage doit préserver les qualités gustatives et sanitaires de l’aliment. La sécurité du consommateur est préservée jusqu’aux techniques d’impression de l’emballage…

En agro-alimentaire, la réglementation est stricte. Par exemple, il faut utiliser des produits d’impression à bas niveau de migration, ainsi que des graisses végétales. Mais il y a aussi et surtout une volonté forte de la direction générale du groupe. Les mots d’ordre sont : d’abord la sécurité, puis la qualité et la production. Les priorités sont claires : risque de chute, T.M.S., bruit et risque chimique ». Ces propos sont tenus par Olivier Mésangeau, responsable Qualité Hygiène Sécurité et Environnement chez VG GOOSSENS.

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La nouvelle réglementation, comme levier

« Depuis quelques années, l’Inspection du Travail nous a alertés sur l’arrivée de la nouvelle réglementation relative au classement, à l’emballage et l’étiquetage des produits chimiques » poursuit Oliver Mésangeau. « Nous avons alors décidé de former nos opérateurs sur le risque chimique en général et l’étiquetage en particulier. Tout naturellement, nous nous sommes adressés auprès du docteur Christine Rose, médecin du travail à POLE SANTE TRAVAIL Métropole Nord et monsieur Samuel Chochoy, toxicologue au Centre Inter-Services de Santé au Travail (C.I.S.S.T.) ».

Une action ciblée, dans une continuité d’initiatives

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L’action a été menée sur le secteur le plus critique : l’offset. Il concerne 35 salariés et consomme 80 % des produits chimiques de l’entreprise. En 2010, la formation a concerné les opérateurs offset, par groupe de 10 personnes, en deux fois deux heures, avec de nombreux visuels et schémas. Au programme : la présentation du risque chimique, la réglementation, les Fiches de Données de Sécurité, les actions de prévention, les équipements de protection individuelle, le nouvel étiquetage. Pour Olivier Mésangeau, « la présence de Samuel Chochoy est précieuse, car il a une expérience importante et il illustre avec des exemples concrets. Cela parle aux salariés ».

Cette action entre dans la continuité d’autres initiatives. Par exemple, le C.I.S.S.T. a réalisé une analyse globale de l’ensemble des imprimeries de la région. « Nous avons pu situer notre entreprise et son process de fabrication. Et nous referons des analyses atmosphériques, avec monsieur Chochoy. Le docteur Rose réalise un suivi annuel avec prise de sang, auprès des opérateurs. Ce sont toutes ces « petites choses mises bout à bout » qui préservent la santé de nos salariés » conclut Olivier Mésangeau

(Publié dans le N°14 : L'obligation de reclassement) le 15/07/2011

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