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ENSIVAL MORET France

Essai encadré: mieux vaut essayer avant de reprendre son poste !

De nombreuses industries ne peuvent pas fonctionner sans pompes. A commencer, par exemple, par les stations d’épuration ou la pétrochimie… Concevoir et fabriquer de telles pompes est la spécialité d’ENSIVAL MORET à Saint-Quentin. Sur ce site, 160 salariés conçoivent et produisent des pompes centrifuges en fonte, à usage industriel. Chacun apporte son savoir-faire : achat, commercialisation, ressources humaines, bureau d’études, recherche et développement, production. Tourneur professionnel, Hervé Quinmeuld a 25 ans d’ancienneté chez ENSIVAL MORET Saint-Quentin. De retour d’un arrêt maladie de 3 ans, il veut reprendre son poste dans l’atelier de production. « L’essai encadré » lui a permis de réaliser que cela n’était pas possible… « Pour l’instant ! » nous dit-il.

L’essai encadré est né dans l’Aisne, sous l’impulsion de Christophe Jankowski(1), ergonome responsable du SAMETH 02 (Service d’Aide au Maintien dans l’Emploi des Travailleurs Handicapés). Schématiquement, un salarié reconnu Travailleur Handicapé peut ainsi « essayer » la reprise du travail à son poste initial, avant la fin de son arrêt maladie. « Encadré » parce que cet essai relève d’une procédure spécifique auprès de l’assurance maladie, menée en liaison étroite entre le salarié, son médecin du travail, son employeur et le SAMETH. Véronique Gibbe est médecin du travail à MTA (Santé au Travail de Saint-Quentin) : « Dans le cas de monsieur Quinmeuld, cet essai a été crucial. La nécessité de concevoir un poste adapté est devenue une évidence qui s’imposait à chacun. Et l’entreprise était attachée à trouver une solution pour son maintien dans l’emploi ».

Un métier que j’aime

Hervé Quinmeuld démarre d’emblée : « D’abord, je suis tourneur. Et c’est un métier que j’aime ! Au fil du temps, j’ai acquis une expérience et j’aime faire “les moutons à cinq pattes”. Après mon arrêt maladie, je voulais absolument retrouver mon poste de travail dans l’atelier. C’est mon univers. Alors j’ai essayé une journée. Au fur et à mesure de la journée, j’ai dû me rendre à l’évidence : pour l’instant, ce n’est pas possible». Il nous précise qu’il souhaite que son expérience soit utile à d’autres. « C’est pour cela que je témoigne… ».

La recherche concertée de solutions

Responsable des ressources humaines, Sylvain Charpentier complète : « Hervé voulait donc reprendre son travail. Mais le pouvait-il ? Sur quel poste ? Avec quelle organisation ? Comment le remplacer sur son poste initial ? Pour quels coûts éventuels ? Avec quelles aides ? Pour répondre à ces questions, il nous fallait échanger avec lui, le docteur Véronique Gibbe, notre médecin du travail, et Christophe Jankowski, du SAMETH 02. C’est ensemble, dans le dialogue, que nous avons trouvé la solution. C’est complexe. Tout seul, on n’y serait pas arrivé ».

Une plus value pour chacun

« Aujourd’hui, on a trouvé une solution qui me convient » poursuit Hervé Quinmeuld, qui a repris en mi-temps thérapeutique, puis à temps complet. Dans un poste qui comprend deux missions : gérer le magasin d’outillages pour les machines d’une part, exercer un contrôle sur les pièces usinées d’autre part. « Je suis dans mon univers. En contact avec les machines et les collègues. J’apporte mon expérience et je continue d’apprendre ». Sylvain Carpentier conclut : « L’humanisme est une des valeurs de l’entreprise ».

ENSIVAL MORET France
160 SALARIÉS
Sylvain Charpentier, Responsable des ressources humaines
Hervé Quinmeuld, Tourneur
SITE DE SAINT-QUENTIN
SANTÉ AU TRAVAIL DE L’AISNE (MTA)

(Publié dans le N°28 : Tous connectés et la santé dans tout cela ? ) le 17/11/2014

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