Témoignages

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Rexel, centre logistique de Dourges

La relation de confiance: c'est essentiel !

Chez REXEL France, à Dourges dans le Pas-de-Calais, c’est une relation de confiance qui s’est bâtie au fil des ans avec le Service de Santé au Travail Arras-Béthune-Lens-Liévin (AST 62-59). Karine Pluchart, animateur QSE, n’hésite pas à solliciter l’AST 62-59 pour bénéficier de son expertise et de ses prestations. Cette confiance s’est tissée progressivement, grâce à la participation régulière, aux réunions du Comité d’Hygiène de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT), du docteur Philippe Durak, médecin du travail. Le « docteur » est là pour répondre aux questions posées par les salariés. Le CHSCT est présidé par le directeur du site, M. Sylvain Vasseur. Reportage sur quelques exemples concrets.

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A Dourges, Rexel représente plus de cent emplois, sur une plate-forme logistique dédiée au matériel électrique. Cette plateforme est née en 2007 du regroupement de trois sites (Vendin le Vieil, Armentières, Sainte Catherine les Arras). Comme toute plate-forme logistique, trois grands secteurs constituent l’unité de production : la réception, la préparation de commande et l’expédition. Pour le docteur Philippe Durak, médecin du travail : « De la prise électrique à la couronne de câble hors gabarit, on y travaille du plus léger au plus lourd, dans des installations neuves et modernes ». Depuis 2008, plusieurs améliorations ont été conduites en santé au travail. Actuellement, une grande partie des salariés dépasse la quarantaine, avec 10 à 15 ans d’ancienneté.

Etre au coeur des situations de travail

Pour Karine Pluchart : « il est très important de se voir et de dialoguer sur les lieux de travail ». Et c’est ainsi qu’elle a développé des formations Prévention aux Risques liés à l’Activité Physique (PRAP) avec Sandrine Lambert, diététicienne et formatrice PRAP à l’AST 62-59. Leur point commun : réaliser des formations après avoir observé et photographié les situations de travail. Et, bien-sûr, reprendre ce travail photographique pour dialoguer avec les salariés. Pour Karine Pluchart, « les opérateurs sont les acteurs de la formation ». Après une « première » en 2008, deux sessions par an sont actuellement réalisées. A la fin 2011, 60 personnes auront été formées. Une autre particularité de ces formations est « de coller aux problèmes d’exploitation ». De courte durée pour ne pas gêner la production, les modules de formation sont donc très préparés en amont. Sandrine Lambert souligne que « les temps de parole des salariés sont très importants ; on aborde avec eux de ombreux sujets et on analyse ensemble les améliorations à apporter. » Petit à petit, une réflexion globale s’est installée. « Par exemple, des exercices d’échauffement pourraient s’envisager à la prise de poste ». A noter qu’en 2011, ces formations sont renforcées par la présence de Déborah Leclercq, ergonome à l’AST 62-59. La formation comprend deux journées sur place à une semaine d’écart. Avec un travail de repérage fait par l’opérateur. « Le ressenti, c’est très important » précise Sandrine Lambert. De même, les postes de travail, sont régulièrement vus, entre les formations. « Ceci permet de voir ce qui a été modifié ».

Répondre aux attentes et… suivre !

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Pour le docteur Philippe Durak, médecin du travail, « il est très important de répondre aux questions et aux attentes ; il est également capital que la direction donne des suites aux observations que nous pouvons faire ». C’est ainsi que des mesures de bruit et d’éclairage ont été réalisées en 2008 et suivies d’améliorations à différents postes. Les fiches de données de sécurité ont été analysées. La pulvérisation de vernis sur les blocs moteurs a fait l’objet d’une étude et de préconisations précises pour l’aspiration des solvants. Des mesures de vibrations sur les chariots automoteurs ont permis de cerner des problèmes précis sur les temps de chargement et déchargement. Un matériel, adapté aux quais, a été mis en place. Grâce à l’ergonomie, des améliorations des conditions de travail ont été apportées sur différents postes (exemple : bureautique, manutention). « Tout ceci est possible parce que j’ai pu faire intervenir Isabelle Decoster, ingénieur HSE, Chrystelle Vinsot, métrologue, Déborah Leclercq, ergonome et Sandrine Lambert, formatrice PRAP, qui sont mes collègues à l’AST 62-59. Aujourd’hui, être médecin du travail, c’est faire un travail d’équipe… ».

Une présentation nationale

Cette collaboration régulière et exemplaire, entre Rexel et l’AST 62-59 a été présentée par Sandrine Lambert au Centre Logistique de Meung sur Loire (45), lors d’un séminaire qui regroupait les Animateurs QSE des Centres Logistiques de Rexel France.

REXEL
Centre Logistique de Dourges
110 salariés
Karine Pluchart, Animateur QSE
Santé au Travail d’Arras-Béthune-Lens-Liévin (AST 62-59)

(Publié dans le N°15 : 50 ans... et alors ?) le 28/10/2011

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