Témoignages

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TREMOIS

Risque chimique: la prévention de tous les instants

Dans votre voiture, le tapis de sol, la plage arrière ou d’autres pièces intérieures proviennent peut-être de TREMOIS, implanté au Cateau-Cambrésis. Employant près de 180 salariés, TREMOIS fournit plusieurs marques automobiles, dans le respect de cahiers des charges très stricts. La qualité visuelle et sonore de l’habitacle compte sur la décision d’achat. L’AISMT, service de santé au travail de Cambrai, accompagne TREMOIS dans la maîtrise du risque chimique. Récemment, l’AISMT a permis de faire face à une situation inattendue.

Responsable des ressources humaines, Coralie Dehanne situe le contexte : « Fin 2017, cinq à six salariés ont présenté simultanément des irritations cutanées. La question a été reprise en CHSCT, en présence de notre médecin du travail, le Dr Zulfikar Aytekin. Avec son équipe de l’AISMT, le Dr Aytekin a pu déclencher très rapidement une analyse médicale et technique de la situation ». Des moules à l’exemple de gaufriers, des presses et des fours permettent de mouler des tapis selon les exigences du client. Un démoulant, composé d’une base d’eau, est appliqué. Il interagit avec la mousse polyuréthane ; mais une partie peut retomber et entrer en contact avec la peau et provoquer des assèchements cutanés. Quel produit est réellement responsable. Telle est l’énigme.

L’AISMT mène l’enquête

Pour résoudre une telle énigme, des compétences médicales et techniques doivent s’associer. Le Dr Zulfitar Aytekin a proposé les services de Christophe Pinchon, ingénieur HSE (hygiène sécurité environnement) à l’AISMT. « Avec réactivité, nous avons analysé toutes les fiches de données de sécurité. Et nous avons identifié des composants repérés comme étant des irritants cutanés. Le Dr Aytekin a remonté ces informations à la direction et au CHSCT », explique Christophe Pinchon.

Des solutions…

Les composants sont imposés par les objectifs des cahiers des charges. Il fallait donc revoir l’usage des
moyens de prévention collective et individuelle. « Nous avons organisé des formations pour tous les salariés potentiellement concernés. Soit 100 personnes, par module d’une journée avec des groupes de 12 salariés », poursuit Christophe Pinchon. _« Face au risque chimique, il existe des obligations pour l’employeur et des devoirs pour les salariés. Le respect de l’usage des moyens de protection individuelle en est un. Mais encore faut-il en comprendre tous les enjeux. Et pouvoir échanger entre collègues et avec
les chefs d’équipe. En toute transparence et objectivité, nous avons pu expliquer les risques en partant des situations de travail. Notre proximité avec les entreprises nous permet de personnaliser nos formations et nos actions. »_. Cette démarche fait progresser une culture commune de la santé et de la sécurité au travail.

Disparition des cas

Coralie Dehanne poursuit : « La cause exacte n’a pas été élucidée. Nous n’avons pas retrouvé le ou les produit(s) responsable(s). Nous avons changé les pistolets de projection, le réglage des hottes aspirantes et proposé de nouveaux équipements de protection individuelle. Les dosages atmosphériques sont corrects. Les journées d’information ont incontestablement permis de reprendre conscience de l’importance de la prévention. Actuellement, nous n’avons plus de cas ». Rappelons que l’employeur a une obligation de sécurité de résultat.

TREMOIS
Industrie automobile

180 salariés
Coralie Dehanne, responsable des ressources humaines
CATEAU-CAMBRÉSIS

SANTÉ AU TRAVAIL DE CAMBRAI (AISMT)

(Publié dans le N°46 : Technosciences-santé: le travail numérisé !) le 25/04/2019

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