Témoignages

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VOSSLOH COGIFER SA

Fonderie : l’alliage de la production et de la santé au travail !

Anciennement Outreau Technologies, Vossloh Cogifer SA, fonderie d’Outreau, a une spécialité : la fabrication de " Coeur de voie en acier au manganèse ", pour les aiguillages de voies ferrées. L’exposition au manganèse demande une surveillance individuelle renforcée, afin de ne pas dépasser les VLEP(1). Grâce à l’ASTIL 62, Vossloh Cogifer a réalisé une étude associant les dosages atmosphériques aux dosages sanguins et urinaires de onze salariés volontaires.

Directeur de la Fonderie d’Outreau, qui comprend 190 salariés, Michel Barbagallo poursuit la modernisation du site entreprise depuis plusieurs années sous le sigle " OT2020 ". Infirmière diplômée d’Etat en 1997, puis diplômée du Management Santé Sécurité au Travail Iso 45001 en 2018, Sophie Gines est préventrice hygiène sécurité/infirmière : « Le site de production a été reconstruit, avec l’arrivée de nouvelles technologies hautement performantes et écoresponsables. Nous avons une collaboration étroite avec le Dr Emily Lenglos, notre médecin du travail de l’ASTIL 62 et Virginie Lapotre, technicienne de prévention à l’ASTIL 62. Ensemble, nous menons une démarche continue d’évaluation du risque chimique, au regard des dispositions légales ».

Manganèse : la solution !

Pour le Dr Emily Lenglos, « L’exposition au manganèse demande une attention toute particulière. Il est impératif de respecter les valeurs limites d’exposition professionnelle pour le manganèse, les fumées de manganèse et les composés inorganiques du manganèse. Il importe de s’assurer que les dispositifs de protection individuelle et collective mises en place sont efficaces ». Pour cela, Vossloh Cogifer SA et l’ASTIL 62 ont mis en place une campagne de dosages atmosphériques, couplés à des dosages sanguins et urinaires. « Ces dosages ont nécessité le recours à une équipe spécialisée du CHU de Grenoble (2) ». Sophie Gines précise : « Dans le Hall 1 Fusion-Fonderie et le Hall 2 Fonderie (campagne prévue au dernier trimestre 2022), onze salariés volontaires ont accepté, sur une semaine en avril 2022, un suivi de leur exposition professionnelle à leur poste de travail, grâce à un protocole scientifique associant la surveillance atmosphérique et la surveillance biologique. Les résultats nous sont parvenus en juillet 2022 ».

Croiser les dosages atmosphériques et les dosages biologiques

« Attention ! Les résultats collectifs et anonymes sont transmis à l’entreprise. Et je suis la seule à recevoir les résultats biologiques individuels. J’ai ainsi pu présenter à chaque salarié concerné ses résultats personnels, dans le secret de la consultation médicale », souligne le Dr Emily Lenglos. Sophie Gines conclut : « Les mesures respectent les VLEP. Nous avons renforcé les dispositifs d’extraction, les mesures de nettoyage des ateliers et le maintien de l'efficacité de la mise en place des EPI, en sachant que nos meuleurs portent un casque ventilé. La traçabilité s’en trouve également renforcée. Cette démarche a bénéficié d’un dialogue avec le CSE en interne, d’échanges avec la Carsat Hauts-de-France avec participation de l’ASTIL 62. Seuls, nous ne pouvons pas mener ce type de démarche. Le travail en équipe avec l’ASTIL 62, expert hautement spécialisé et neutre, nous est indispensable ».

 

VOSSLOH COGIFER SA
Fonderie - Site d’Outreau
190 salariés
Sophie Gines, préventrice hygiène sécurité-infirmière


SANTÉ AU TRAVAIL CALAIS-BOULOGNE-LE TOUQUET (ASTIL)

1 - Valeur Limite d’Exposition Professionnelle
2 - Laboratoire de Toxicologie professionnelle et environnementale – CHU de Grenoble : Pr Anne Maitre, Dr Renaud Persoons

(Publié dans le N°60 : Plan Régional de Santé au Travail : il est arrivé !) le 06/10/2022

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