Témoignages

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EHPAD Saint-Joseph

En blanchisserie : la prévention commence dès la conception !

En 2012, Marie-Pierre Patte succède à Michael Knopp à la direction de l’EHPAD Saint-Joseph (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) à Cagny, près d’Amiens. Un important chantier l’attend : les travaux de rénovation de la blanchisserie se dérouleront de septembre 2012 à février 2013. Cette blanchisserie a une histoire. Le Conseil d’Administration a préféré la rénover, plutôt que d’externaliser le service. 180 000 € d’investissement pour répondre aux normes, améliorer les conditions de travail et garder les lingères. Grâce à l’ASMIS1, la prévention des risques professionnels est au cœur de cette nouvelle blanchisserie

Blanchisserie

« En accompagnant l’EHPAD Saint-Joseph avec notre ergonome, nous sommes au cœur de notre métier. Nous devons agir le plus en amont, plutôt que d’intervenir en pompier ! » explique le docteur Catherine Bédier. « Nous avions un groupe de travail sur les blanchisseries2 ; l’EHPAD voulait rénover la sienne. Nous avons naturellement collaboré ». Marie-Pierre Patte, directrice de l’EHPAD, précise les enjeux : « Nous partions de loin : locaux anciens, machines de 20 à 30 ans d’âge, etc. Or les lingères concourent directement à la qualité de service pour nos 65 résidents. Nous sommes passés au XXIème siècle, tout en privilégiant l’expérience et l’expression de nos lingères. Aujourd’hui, nous respectons les normes RABC, tout en séparant le circuit du propre et du sale, avec du matériel adapté aux différentes tâches et des machines neuves. Au côté de notre fournisseur, l’ASMIS a joué un rôle essentiel pour la réussite du projet. »

Un lien permanent

Blanchisserie

Elodie Hamiot est ergonome à l’ASMIS : « un lien permanent a été établi entre les groupes de travail menés avec les lingères, la direction, les représentants du personnel et la société d’aménagement en charge de la conception. Les différents plans élaborés au cours du projet ont été régulièrement revus et adaptés à partir des remarques des lingères en groupe de travail, au regard de l’activité réelle de travail. Cinq temps se sont succédés : observation du travail effectué et verbalisation des lingères, travail sur plans intermédiaires, validation des plans définitifs, accompagnement au changement et dans le suivi des actions, puis échanges sur l’organisation après ouverture de la blanchisserie».

Des résultats concrets

« Bien sûr, c’est avec le sourire des lingères que je mesure notre réussite » nous dit le docteur Catherine Bédier. « Bien sûr, il y a d’autres critères : diminution des lombalgies et des troubles musculo-squelettiques du fait de la réduction du port de charge et de l’amélioration des gestes et postures, élimination des dermites liées aux pro- duits lessiviels et désinfectants, maîtrise des risques infectieux, réduction du bruit et de la chaleur… Le travail d’équipe et la reconnaissance des lingères sont au rendez-vous ». En juin 2013, une visite, organisée dans le cadre de la 10ème semaine pour la qualité de la vie au travail, a accueilli près de 20 responsables de blanchisserie.

Nous sommes au cœur de notre métier
Docteur Catherine Bédier, médecin du travail, ASMIS

EHPAD SAINT-JOSEPH DE LA SAINTE FAMILLE
Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes
45 salariés
Marie-Pierre Patte, directrice
CAGNY
SANTÉ AU TRAVAIL DE LA SOMME (ASMIS)

1. ASMIS : Association Santé et Médecine Interentreprises du département de la Somme (Santé au Travail d’Amiens)
2. Voir Entreprise & Santé n° 20 (rubrique Zoom sur, pages 26-27).

(Publié dans le N°24 : Expositions aux risques: moins de pénibilité, plus de santé) le 20/11/2013

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